Eva : «Ayant la connaissance technique, en m’intéres- sant aux autres marques du même secteur, je me suis aperçue que certaines marques prônaient des valeurs sans vraiment les respecter. Il me manquait une transparence et un côté pédagogique. Mon objectif a été d’allier mon amour pour la création et le côté technique de mon expérience professionnelle en servant une cause dans mon domaine de prédilection : la maroquinerie. En plus de mon aspiration, c’est dans ma ville de coeur, à Lyon, que j’ai souhaité réaliser mon projet.»
Anaïs : «Mon désir d’entreprendre à toujours été présent tout au long de mon parcours. Avec mes différentes expériences et ma connaissance dans les produits cosmétiques, je me suis fixé pour objectif de fabriquer mes propres produits cosmétiques en France avec des matières végans, écologiques et biologiques pour mettre sur le marché des produits naturels, de qualités et qui soient éco-responsables. Cela passe par le choix des matières premières, le packaging et la distribution, le tout en circuit court.
Eva : «Cela m’a pris 10 mois. Beaucoup d’enseignes éco-responsables commençaient à éclore, et le point fondamental c’était de me distinguer de ses autres marques avec plus de transparence et de pédagogie afin de délivrer un message important qui est que « les femmes puissent porter un sac en cuir sans douter de sa provenance ou de ses conditions de fabrication ». De là, j’ai commencé à chercher des fournisseurs, tanneurs et fabricants locaux et le tout m’a pris 10 mois de l’idée à la concrétisation.»
Anaïs : «Cela m’a pris deux ans. Ce qu’il faut savoir dans la cosmétique c’est qu’il y a énormément d’étapes, le cahier des charges doit respecter beaucoup de points distincts. Certains laboratoires fabriquent à partir de formules existantes, parfois vendent la même formule à différentes marques en changeant uniquement la packaging, et ce que je voulais c’était une formule unique.
J’ai donc réussi à trouver un laboratoire où j’ai été comprise et où il a été possible d’élaborer, avec du temps, ce que je souhaitais. »
Eva : «Mon meilleur moment a été le concours « Talents de mode » organisé par le village des créateurs.
Je voulais ce Prix Résidence, je me disais que ce ne serait pas pour moi, et lorsque mon nom a enfin été prononcé ça a été un pure moment de bonheur. Mon travail a été reconnue par un jury de professionnels, ça clôturait une phase pour en amorcer une nouvelle : la boutique »
Anaïs : «C’est le lancement ! Lorsque j’ai pu enfin diffuser ma marque et mes produits sur les réseaux, je me suis sentie libérée et épanouie ! Mon téléphone ne faisait que sonner, j’ai reçu des messages de proches et d’inconnus qui me félicitaient. Le retour des gens, et cette reconnaissance de réussite de mon travail c’est pour moi ce qui m’a le plus fait me sentir bien.»
Ce soir les créatrices ont pu échanger sur leurs parcours en répondant aux interrogations des participantes, en évoquant les moments forts, que ça soit les réussites ou les obstacles affrontés. Eva et Anaïs on réussie nous démontrer que c’est possible de d’entreprendre en utilisant des matières et matériaux qui respectent l’environnement et de fabriquer en France avec un court-circuit. Elles ont décidé de mettre en valeur le savoir-faire français et s’engager dans l’éco-responsabilité au service de leur passion.
Le meilleur reste «à venir»…